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Le bien-être au travail : comment l’encourager ?

Temps de lecture : 6'

S’il est relativement facile de mettre en place des mesures de sécurité touchant la santé physique, il peut être plus délicat de veiller à la santé mentale. C’est cependant le cœur même du bien-être au travail, qui joue un rôle essentiel dans la motivation et les performances des travailleurs d’aujourd’hui.

Qu’est-ce que le bien-être au travail ?

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme “un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité”. S’il appartient à l’individu de prendre soin de sa santé, il ne maîtrise pas toujours les conditions qui lui permettent de le faire dans l’exercice de son travail. 

Afin d’offrir aux salariés les meilleures chances de rester en bonne santé, la législation française demande aux employeurs de prendre “les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs”. 

En quoi est-ce différent de la Qualité de Vie au Travail ?

Plus généraliste, la QVT repose sur six principaux piliers, qui englobent toutes les conditions qui concourent à la satisfaction de l’ensemble des salariés.

  • Le climat social
  • Le contenu du travail
  • Les compétences et le parcours professionnel
  • Le management participatif et l’engagement 
  • L’égalité professionnelle pour tous
  • La santé au travail.

Le bien-être au travail est surtout axé sur la santé physique et mentale, ainsi que sur le ressenti individuel.

Comment cultiver le bonheur au travail ?

Créer des conditions favorables à l’épanouissement de chacun relève de la politique de l’entreprise, mais aussi de la  volonté du salarié.

Les actions de l’employeur

Créer un environnement de travail épanouissant

Les salariés doivent pouvoir travailler dans un cadre clair. Pour ce faire, l’entreprise peut formaliser les fondamentaux de sa culture d’entreprise et ses règles de conduite. Plusieurs outils peuvent accompagner cette démarche : le culture book, le projet d’entreprise, le référentiel managérial ou encore le référentiel collaborateur. 

En adoptant un style de gestion qui encourage la participation de chacun, en impliquant les salariés dans la définition des objectifs, en reconnaissant leurs apports, l’employeur crée un climat favorable.

Réfléchir à l’aménagement du temps de travail

La sensation de bien-être au travail est intimement liée à l’équilibre vie privée/vie professionnelle perçu. Aussi, il est utile de questionner les horaires de travail et modes d’organisation pour permettre à chacun de composer sa partition à l’intérieur du cadre collectif. 

Mettre en place des horaires flexibles, recourir au télétravail ou au travail hybride, améliorent les conditions de travail de façon sensible.

Soigner l’aménagement des espaces de travail

Un espace de travail lumineux, des plantes dépolluantes ou apaisantes, des endroits pour se reposer ou se détendre, des postes ergonomiques contribuent au bien-être des salariés.  

Si vous privilégiez les open space, pensez à prévoir des espaces privatifs, pour que les collaborateurs puissent téléphoner ou s’entretenir avec leurs interlocuteurs dans les meilleures conditions.

Adopter un style de management bienveillant

La santé au travail, c’est avant tout  évoluer dans un climat de confiance, de communication saine et de reconnaissance. 

Pensez à offrir à vos managers les moyens de progresser sur leurs  pratiques managériales.

Favoriser le job crafting

Le job crafting ou l’art de façonner son job pour y trouver plus de sens, est un des piliers de la satisfaction au travail. 

Apporter sa touche personnelle et avoir la latitude nécessaire pour pouvoir ajuster sa fiche de poste et son quotidien de travail, sont de puissants leviers d’élévation du bien-être.

L’état d’esprit de l’employé

Le salarié peut également participer à l’amélioration de son bien-être et co-construire des solutions avec son organisation.. Faire part de ses besoins et de son inconfort à son manager ou au DRH est la première étape vers plus d’alignement

Il convient à l’employé de participer à son propre équilibre en écoutant son corps et son esprit. Il est important de savoir dire non et de ne pas accepter une charge de travail supplémentaire quand on est au bord du burn-out. Il faut également poser des limites pour ne pas empiéter sur la vie privée. Ce n’est pas hasard si le droit à la déconnexion a été formalisé !

Comment favoriser le bien-être au travail ?

Les mesures de prévention à mettre en place pour fortifier le bien-être professionnel peuvent se diviser en deux catégories : physique et psychologique.

Soigner l’aspect physique

C’est essentiellement le domaine du CSE. Il s’agit d’agir en prévention et de prévenir les risques professionnels. Cela passe par :

  • Faire la chasse aux sources de pollutionsome text
    • Dans l’atmosphère : prévoir des aérations ou des purificateurs pour assainir l’air, utiliser des matériaux de décoration non-polluants, veiller au bon entretien des appareils émetteurs de CO².
    • Au niveau du bruit, privilégier les matériaux isolants acoustiques, éloigner les appareils bruyants ou équiper le personnel de casques anti-bruit.

  • Sélectionner des équipements ergonomiques pour éviter les troubles musculo-squelettiques.
  • Réguler la température sur les lieux de travail.
  • Former le personnel aux gestes sécurisés.

Se préoccuper de la santé mentale

C’est l’un des principaux aspects du bien-être au travail. Les managers jouent un rôle prépondérant dans la lutte contre les risques psychosociaux.

Ils peuvent s’en prémunir en :

  • veillant à ne pas surcharger les collaborateurs,
  • accordant de l’autonomie dans l’exécution des tâches,
  • étant attentif aux causes de conflit,
  • détectant les situations de harcèlement,
  • offrant des temps d’écoute et d’accompagnement.

En règle générale, il ne faut négliger aucune occasion de dialogue et inciter les collaborateurs à s’exprimer sur leurs besoins, leur ressenti.

Quels sont les indicateurs du bien-être au travail ?

Pour allier performance et bien-être, l’entreprise a besoin de mesurer et analyser les éventuelles causes de mal-être. Elle peut, pour cela, s’appuyer sur un certain nombre d’indicateurs.

Taux d’absentéisme

Il est généralement lié à des arrêts maladie. Les causes peuvent être en rapport direct avec le travail, soit parce que celui-ci génère des troubles physiques, soit parce qu’il est facteur de stress. Plus le taux augmente, plus le mal-être semble installé. Les absences peuvent également être dues à la difficulté de concilier travail et vie personnelle.

Turnover

Vous faites face à une vague de démissions ? Certains services ne parviennent pas à conserver leur force de travail ? Il est temps d’agir et de mettre en place des mesures facilitant la motivation et l’engagement.

Sécurité

Le nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles est en corrélation avec des mesures de prévention et de sécurité insuffisantes.

Employee Net Promotor Score (eNPS)

Il mesure le degré d’engagement des employés au sein d’un établissement. Il consiste à poser une question unique à l’ensemble du personnel pour recueillir sa note de satisfaction. La question est du type : “Sur une échelle de 1 à 10, dans quelle mesure recommanderiez-vous votre employeur ?”. 

Mesure Management Santé

Il s’agit d’un indicateur proposé par Malakoff Humanis, qui consiste en un questionnaire en 64 points, pour mesurer le bien-être en entreprise.

En bref, cultiver le bien-être au travail suppose d’agir à tous les niveaux de l’organisation.

Besoin d’accompagnement pour aider vos managers à identifier les leviers de sens et de bien-être dans leurs équipes ?  Bien-être ? Consultez nos programmes de formation

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