
Le management vertical, pilier des organisations depuis des siècles, est aujourd'hui remis en question. Face aux exigences d'un monde en constante évolution, l'agilité et l'innovation deviennent des clés du succès. De nouveaux modes de management, plus participatifs et horizontaux, émergent pour répondre à ces besoins. Découvrez les tenants et les aboutissants de ce management traditionnel, ses avantages et ses limites, et ses alternatives.
Le management de type vertical se caractérise par une structure pyramidale où l'information et le pouvoir circulent de haut en bas. Cette organisation pyramidale trouve ses racines dans les structures militaires et la révolution industrielle.
Frederick Taylor et Henry Ford ont joué un rôle majeur dans la théorisation et la mise en pratique de cette approche, en insistant sur la spécialisation des tâches et la standardisation des processus. Il s'agit d'un management très hiérarchisé où le manager reçoit ses directives du dirigeant qu'il doit ensuite faire appliquer par ses subordonnés. Ce type de management peut être perçu comme autoritaire et tomber dans la dérive du micromanagement.
Cette approche managériale peut se décomposer en deux niveaux distincts : le management stratégique et le management opérationnel.
Au sommet de la pyramide, le dirigeant principal assume la responsabilité de la vision globale de l'entreprise. Il définit les orientations stratégiques, fixe les objectifs à long terme et veille à la cohérence des actions menées. Épaulé par ses managers, il prend les décisions cruciales qui engagent l'avenir de l'organisation.
Les managers et superviseurs constituent le lien essentiel entre la stratégie définie par la direction et sa mise en œuvre concrète sur le terrain. Ils déclinent les objectifs en plans d'action précis, organisent le travail des équipes et s'assurent du respect des délais et des budgets.
À la base de la pyramide, les ouvriers constituent la force vive de l'entreprise. Ils exécutent les tâches définies par les managers, en suivant les instructions et en respectant les procédures établies. Leur contribution est essentielle pour garantir la qualité du travail et la satisfaction des clients.
Le management vertical se distingue par sa structure bien définie, semblable à une pyramide, où chaque niveau hiérarchique est clairement établi. Le pouvoir et la prise de décision sont concentrés au sommet de cette pyramide, où se trouve le dirigeant principal. Ce dernier délègue ensuite les responsabilités à ses managers aux différents niveaux inférieurs. Ce type de structure permet une répartition claire des tâches et des responsabilités, favorisant ainsi la coordination et le contrôle.
Le flux d'information principal se dirige du haut vers le bas. Les instructions, les objectifs et les décisions stratégiques sont transmis aux niveaux inférieurs par le biais de divers canaux de communication, tels que les notes de service, les réunions ou les intranets.
Il se caractérise par un suivi et un contrôle rigoureux des activités et des performances des équipes. Des rapports d'avancement, des tableaux de bord et des indicateurs clés de performance (KPI) sont utilisés pour mesurer l'efficacité du travail et identifier les points d'amélioration.
Le travail est divisé en tâches élémentaires et spécialisées, attribuées à des individus ou des équipes spécifiques. Cette approche permet d'optimiser l'efficacité et la performance en capitalisant sur les compétences et les expertises de chacun.
Le management vertical, souvent décrié et taxé de rigide et dépassé, présente néanmoins des avantages et des limites qu'il est important de comprendre pour l'évaluer objectivement.
Voici néanmoins les risques associés à ce mode de management pyramidal :
Le management pyramidal est souvent critiqué pour son manque de flexibilité, son absence d'autonomie et sa tendance à déresponsabiliser les employés. Il est considéré comme une pratique managériale dépassée, incompatible avec les exigences du monde moderne, qui valorise l'agilité, la collaboration et l'innovation.
De nouveaux modes de management plus participatifs et horizontaux émergent, tels que le management agile ou le management collaboratif. Ces nouvelles pratiques managériales accordent plus d'autonomie aux équipes et favorisent la cohésion d'équipe.
L'essor du numérique et les nouvelles attentes au travail bouleversent les méthodes de management traditionnelles. Le management de type vertical, autrefois dominant, cède la place à des formes plus participatives et horizontales. Cette évolution est favorisée par les nouvelles technologies de communication qui facilitent l'échange d'informations et la collaboration entre les managers et entre les équipes mais aussi par un besoin plus affirmé de sens et bien-être au travail.
Le management horizontal valorise l'autonomie, la responsabilisation et la prise d'initiative des employés. Il encourage le management transversal et la cogestion des projets. Cette nouvelle forme de management permet de mieux exploiter les compétences et la créativité de chacun, et d'améliorer la motivation et la productivité des équipes qui travaillent ensemble.
Le management pyramidal n'est pas pour autant obsolète. Il peut s'avérer pertinent dans certains contextes (gestion de crise, accompagnement d’un profil junior…), notamment pour les organisations de grande taille ou dans des environnements stables. Cependant, il est important de s'adapter aux besoins spécifiques des travailleurs et de trouver un équilibre entre la centralisation et la décentralisation du pouvoir.
L'avenir du management réside probablement dans une hybridation du management vertical et horizontal. Les entreprises devront trouver la combinaison optimale entre les deux approches en fonction de leur culture, de leur structure et de leur environnement. Maintenant plus que jamais, il est temps de vous préparer à ces évolutions. Formez vos managers à ces nouveaux modèles de management.
