Micro management : explications et solutions

Micro management définition

Le micro management, ou micro-gestion, désigne un style de management où le manager contrôle minutieusement et excessivement le travail de ses collaborateurs. Ce style de management se caractérise par une supervision étroite et un manque de confiance envers les employés, ce qui entraîne souvent une pression inutile et une tension au sein de l'équipe.

Le micro manager s'attarde sur le moindre petit détail, perdant ainsi la vision d'ensemble nécessaire à un leadership efficace. Cela peut engendrer des sentiments de frustration et d'incompétence chez les collaborateurs. Bien que le micro management puisse sembler bénéfique au premier abord, il est généralement contre-productif, car il inhibe l'autonomie et la créativité des employés. En résumé, le micro management est l'antithèse du leadership qui repose sur la confiance et l'encouragement de l'initiative personnelle.

Quels sont les risques du micromanagement ?

Le micromanagement comporte plusieurs risques tant pour les salariés que pour l'entreprise :

• En favorisant ou en laissant faire ce type de contrôle excessif, vous risquez d'observer une baisse de moral et de motivation des employés, affectant ainsi leur performance et leur efficacité. La surcharge de travail engendrée peut entraîner des difficultés à tenir les délais, voire l'échec de certains projets.
• De plus, le micromanagement crée un climat de stress et d'insécurité, réduisant ainsi la confiance de vos collaborateurs, ce qui accroît les risques de désengagement de leur part et de turnover.
• Dans certains cas, cette situation peut mener au burn-out ou au bore out de vos collaborateurs.
• Enfin, le micromanagement détruit les bases d'une relation saine entre manager et collaborateurs, menant à une sous-performance de l'équipe et un environnement de travail pesant, stressant et démoralisant.

Comment réagir face à un micromanager ?

Face à un micro manager, il est important d'adopter une stratégie proactive pour préserver le bien-être des collaborateurs. Ils doivent communiquer ouvertement avec leur supérieur. Incitez-les à exprimer leurs sentiments et opinions de manière constructive, ce qui peut instaurer une confiance mutuelle entre les deux partis. Le collaborateur ne doit pas hésiter à se proposer pour gérer des projets ou des tâches pour démontrer sa fiabilité et ses compétences. Cela permettra au manager de reconnaître la valeur de l'employé et de lui accorder davantage de confiance.

Gérer sa frustration est également crucial. Le collaborateur doit répondre calmement et professionnellement aux remarques de son manager, même si elles semblent injustes. Ayez de l'empathie envers votre manager. Comprenez que ce dernier peut être soumis à de multiples pressions de la part de ses supérieurs ou des clients, ce qui peut expliquer son comportement.

Si vous constatez que vos leaders pratiquent le micro-management, il est essentiel de les accompagner pour les sortir de l'impasse. Investissez dans des formations de management positif. Vous améliorerez ainsi leur efficacité, leur leadership, mais aussi le bien-être général de chaque membre de vos équipes.

Pour quelles raisons devient-on micromanager ?

Le micromanagement résulte souvent de la crainte de prendre des risques, d'un manque de confiance en soi ou de leadership. Certains individus, de par leur personnalité, sont plus enclins à devenir micromanagers, surtout dans des situations stressantes où la peur domine. Ce comportement peut s'activer lorsqu'ils se sentent dépassés ou menacés dans leur rôle.

Les leaders qui deviennent micromanagers sont généralement des experts dans leur domaine, cependant, ils peuvent manquer de compétences dans la gestion globale de l'entreprise. Cette lacune les amène à craindre de perdre le contrôle ou d'être trompés par leurs collaborateurs. C'est pourquoi ils ont tendance à surveiller de trop près le travail de leurs équipes, pensant que cela leur permettra de mieux gérer la situation.

La distinction entre un suivi attentif et un contrôle excessif est subtile. Les micromanagers ont souvent la volonté de bien faire.

5 signes incontestables de micro management ?

Voici cinq signes indiquant un comportement de micromanager :

1. Le micromanager veut tout contrôler et éprouve des difficultés à déléguer. Il dicte non seulement ce que ses employés doivent faire, mais aussi comment ils doivent le faire, souvent en s'impliquant dans des tâches opérationnelles qui ne sont pas de son ressort.
2. Ce type de leader a une tendance excessive à demander des rapports détaillés et à organiser de nombreuses réunions, même si cela n'apporte aucun bénéfice à son équipe.
3. Il transmet ses directives sans vraiment écouter ou prendre en compte les retours de son équipe. La communication se fait à sens unique.
4. Il focalise sur des détails mineurs du travail de ses collaborateurs au lieu de se concentrer sur les priorités et les objectifs stratégiques de l'entreprise.
5. Le micromanager ne reconnaît généralement pas son propre comportement. Il a plutôt tendance à penser que ses employés sont incompétents et nécessitent une surveillance constante, refusant d'admettre ses propres lacunes en matière de gestion d'équipe.

Comment se sortir du micro management ?

Pour passer d'un micromanagement à un leadership efficace et humain, il est indispensable pour le micro manager d'être conscient de la situation et d'en comprendre les raisons. Il doit construire une relation de confiance basée sur l'écoute, l'encouragement à l'autonomie et une communication transparente. Il doit apprendre à déléguer réellement, à hiérarchiser les priorités et accepter de lâcher prise.

Il existe des formations pour vous sortir de ce cercle vicieux qu'est le micro-management. Ne laissez pas vos leaders et collaborateurs dans cette impasse, agissez pour le bien-être de tous.