La formation continue, toute une histoire
Depuis 1970, la formation continue accompagne les salariés dans leur quête de perfectionnement des connaissances. Le 9 juillet de cette année-là, un Accord National Interprofessionnel (ANI), signé par les partenaires sociaux, introduisit la notion de formation professionnelle prise sur le temps de travail.
En 2004, elle est renommée “Formation tout au long de la vie” et elle devient en 2005 l’un des piliers de la GPEC.
En 2018, elle est au cœur de la loi pour “la liberté de choisir son avenir professionnel”.
Quelle est la différence entre formation initiale et formation continue ?
Le terme de formation tout au long de la vie montre qu’il n’y a pas vraiment de frontière entre les différents types de formation.
Formation initiale
Elle s’apparente à la scolarité. En effet, l’Insee considère que celle-ci commence avec l’école élémentaire et se termine un an après la fin du parcours scolaire.
Elle correspond à l’acquisition de connaissances théoriques, tant dans la filière générale que dans la filière professionnelle.
Elle inclut la formation à un métier dans des établissements type université ou école spécialisée.
Formation continue
Les connaissances théoriques et l’expérience professionnelle ont parfois besoin d’être actualisées ou boostées. C’est l’essence même de la montée en compétences et de l’adaptation de la force de travail aux nouveaux besoins.
La formation continue s’adresse donc aux individus en activité professionnelle, qu’ils soient salariés ou demandeurs d’emploi. Elle a pour but d’augmenter l’employabilité, de faciliter l’évolution professionnelle ou d’adapter le salarié à son poste de travail.
Quelles sont les conditions pour bénéficier d’une formation continue ?
La formation continue, ou formation pour adultes, est ouverte à toute personne ayant terminé son apprentissage théorique depuis plus d’un an. Il peut s’agir :
- de salariés en activité, désireux de se perfectionner, d’élargir leurs compétences ou souhaitant une reconversion professionnelle,
- de demandeurs d’emploi ayant besoin de renforcer leur employabilité.
- d’entrepreneurs,
- d’intérimaires,
- de retraités, jusqu’à 67 ans.
Elle s’adresse également aux jeunes de 16 à 25 ans, sous forme de contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.
Quels sont les différents types de formation professionnelle ?
La formation tout au long de la vie peut se faire sous différentes formes, tant au niveau du fond que de la forme.
Les différents dispositifs de formation
Le Compte Personnel de Formation (CPF)
Dès son entrée dans la vie active ou son inscription à France Travail, chaque travailleur ou demandeur d’emploi dispose d’un CPF, utilisable pour financer des formations.
Pour les salariés travaillant au minimum à mi-temps, ce compte est crédité de 500 € chaque année.
Le Plan de Développement des Compétences (PDC)
Le PDC est un outil de gestion des compétences élaboré par l’entreprise dans le cadre de sa politique GEPP.
S’il n’a pas de caractère obligatoire, il est un allié précieux pour bien structurer la politique de formation.
Le Projet de Transition Professionnelle (PTP)
Le Projet de Transition Professionnelle, encore appelé CPF de transition, permet à un salarié, en contrat CDI, CDD ou Intérim, de bénéficier d’un congé pour suivre une formation certifiante, dans le but de changer de métier ou de profession. Il conserve son poste et tous les droits y afférant.
Reconversion ou Promotion par Alternance (PRO-A)
La formation de reconversion est destinée à développer les compétences à l’intérieur même de l’entreprise. Elle repose sur l’alternance entre des actions de formation et des actions de validation des acquis de l’expérience.
Elle est destinée aux salariés peu qualifiés, qui peuvent ainsi bénéficier d’une promotion ou d’un changement de poste après l’obtention d’une certification professionnelle.
La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)
Quel que soit le diplôme obtenu pour entrer dans la vie active, l’exercice d’une profession demande une adaptation aux réalités du métier. Cette mise en pratique s’accompagne souvent d’une augmentation des connaissances, qui, au terme de quelques années, élève les compétences de l’individu au niveau du diplôme supérieur.
Il peut alors entamer une démarche de VAE, qui lui permettra de faire valider tout ou partie des modules composant ce diplôme, titre ou certificat de qualification professionnelle. En cas de validation partielle, il lui suffira de passer avec succès les épreuves manquantes pour recevoir le précieux sésame.
Les méthodes de formation
La formation peut se faire sous différentes formes.
Formation en présentiel
Le formateur et les apprenants sont dans un même lieu. Selon les cas, la formation a lieu à l’intérieur de l’entreprise, lorsque plusieurs salariés sont concernés, ou sur le site de formation.
Formation à distance
Elle s’effectue depuis un appareil connecté à Internet ou à l’aide de supports papier envoyés par l’organisme de formation. Les cours peuvent être suivis selon la disponibilité. Tout au long du cursus, l’apprenant est suivi par un coach ou responsable pédagogique.
Blended learning
Un s’agit d’un mode d’apprentissage hybride, qui allie des cours en présentiel et en distanciel. La partie présentielle permet aux stagiaires d’approfondir les notions qu’ils ont étudiées seuls, grâce aux échanges avec le formateur et les autres apprenants.
Formation en ligne
Variante de la formation à distance, la formation en ligne ou e-learning se fait depuis un appareil connecté à une plateforme numérique. De nombreux établissements publics ou privés mettent à disposition des cours gratuits : les MOOCs (Massive Open Online Course) sur une multitude de sujets. Certains peuvent donner lieu à une certification ou un diplôme, qui sont payants.
Quel est le coût de la formation continue ?
Compte tenu des enjeux de la formation continue, de nombreux dispositifs ont été mis en place pour la rendre gratuite pour les apprenants.
Les employeurs sont par contre soumis à la contribution à la formation professionnelle, dont l’assiette s’appuie sur celle des cotisations à la Sécurité sociale.
Montant de la contribution employeur
Les taux s’établissent comme suit :
- 0,55 % de la masse salariale brute pour les entreprises de moins de 11 salariés,
- 1 % de la masse salariale brute pour les entreprises de 11 salariés et plus,
- 1 % pour les entreprises de travail temporaire, auquel s’ajoute une contribution conventionnelle d’au moins 0,30 %,
- 1 % supplémentaire pour les salariés en CDD (contribution CPF-CDD)
- 0,22 % pour les entreprises du secteur de Travaux Publics, sauf accord de branche,
- 0,30 % pour les entreprises du Bâtiment, sauf accord de branche,
- au minimum 2 % pour les employeurs d’intermittents du spectacle.
Financement des formations
Pour financer les formations en entreprises, l’employeur et son salarié font une demande à l’Opérateur de Compétences (OPCO), qui utilise les fonds collectés par la contribution formation continue. Pour en savoir plus sur les modalités, nous vous invitons à consulter notre article dédié.
L’employé a, en outre, la possibilité de mobiliser son CPF, dont les montants sont cumulables chaque année.
En conclusion, la Formation Continue est un formidable levier de développement des compétences au service de la compétitivité de l’entreprise. Grâce aux nombreux dispositifs mis en place, elle se révèle facile à mettre en œuvre à un coût raisonnable.
Consultez notre catalogue de formations pour découvrir celle qui va booster vos performances.