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RH : 5 conseils pour éviter le surmenage et se réénergiser

Temps de lecture : 8'

82% des DRH se déclarent proches du burnout en 2022 ! (baromètre des « RH au quotidien », Payfit et les Editions Tissot, 2022) À la vue de ce baromètre, on s’est dit qu’il était urgent de remettre du cœur et du care dans votre fonction. Nous avons donc compilé quelques outils et théories issus de nos parcours de formation pour vous aider à prendre soin de vous avant de prendre soin de votre organisation.Dans cet article, nous vous présenterons cinq conseils essentiels pour éviter le surmenage et vous réénergiser.

> Découvrez notre article pour éviter le burn-out en entreprise

1. (Re)prendre le temps de s’écouter

Les émotions sont un peu bafouées dans l’univers professionnel. Être émotif, c’est souvent mal vu parce que c’est une sphère où l’on est censé être rationnel, contrôler nos émotions et surtout, ne pas les faire subir aux autres. Qui plus est à des fonctions de direction ou de représentation. Mais réfléchir uniquement avec sa tête, c’est un non-sens biologique. Si l’on considère l’histoire de l’espèce humaine, les émotions sont indispensables. Retour sur la fonction et la mécanique des émotions...

Une émotion, concrètement, qu’est-ce que c’est ?

Une manifestation corporelle qui nous permet d’agir ou de réagir à des signaux extérieurs. Ces manifestations corporelles nous sont très utiles : d’abord pour assurer notre survie et ensuite notre bien-être. Ce sont elles qui nous ont permis en d’autres temps de contourner de graves dangers ou bien d’éviter d’ingérer des aliments toxiques.

Alors, comment ça marche ?

  1. En tout premier, lieu, c’est le cerveau qui reçoit un stimuli externe.
  2. Ensuite, le cortex préfrontal, la partie du cerveau dont le rôle est de traiter les informations, donne un sens à ce stimuli.
  3. Après ça, le système limbique (plus précisément l’amygdale) prend le relais et cherche à faire naître l’émotion la plus appropriée en fouillant dans son stock de souvenirs. L’amygdale est aussi chargée d’attribuer à l’émotion concernée un degré d’urgence en fonction de la situation.
  4. L’émotion arrive ensuite dans l’hypothalamus qui lui, se charge de diffuser l’émotion dans tout le corps via des neuropeptides qui transitent par le système sanguin.
  5. Ces neuropeptides se présentent devant les cellules de notre corps, qui ont toutes des récepteurs et là, ces cellules réagissent. Quand toutes les cellules d’un organe réagissent en même temps, on ressent des sensations physiques liées à nos émotions : le rouge qui monte aux joues, le cœur qui s’emballe, les mains qui tremblent, le sang qui se glace.

Comprendre le fonctionnement physiologique des émotions nouspermet de mieux les accueillir et de mieux les apprivoiser. Il est utile,notamment en période de tension, de se rappeler que la seule penséeou visualisation peut venir nous aider à court-circuiter une émotion etses effets. Mais nous devons d’abord apprendre à les entendre, lesobserver, les identifier et les nommer.

2. Changer de regard sur sa situation

La philosophie la plus utile pour traverser les périodes de trouble et d’incertitude ? La philosophie stoïcienne.

Le grand principe de ce courant philosophique est assez simple : pour atteindre une forme de sérénité, il faut concentrer ses efforts sur ce qui dépend de nous et accepter ce qui n’en dépend pas. En d’autres termes, la vraie liberté consisterait à apprendre à se détacher de ce sur quoi nous n’avons pas d’influence. La célèbre formule de l’empereur romain et philosophe Marc-Aurèle résumebien cet état d’esprit :

"Donnez-moi, le courage de changer ce qui doit être changé, la patience de supporter ce qu'il m'est impossible de changer et la sagesse de distinguer l'un de l'autre."

Désamorcez vos appréhensions !

Pour se débarrasser d’une partie de notre charge émotionnelle et mentale, il est indispensable d’aller au devant de nos peurs. D’essayer de s’affranchir de celles qui peuvent être excessives, irrationnelles ou paralysantes. C’est cette étape de conscientisation qui permettra de placer nos peurs à la juste distance et de les accueillir de façon sensée. C’est à dire en considérant qu’elles ne sont pas toutes le signe d’un enjeu ou problème crucial.

3. Muscler son optimisme

En période trouble, notre moral est mis à rude épreuve. On se laisse naturellement envahir par des pensées négatives ou anxiogènes. Pourtant, l’optimisme est un allié de choix : il nous aide à faire preuve de discernement, de sérénité, de confiance pour mieux vivre une crise, il nous procure du mieux-être et nous permet de trouver des solutions. Il devient un très bon adjuvant lorsqu’il s’agit de se (re)mettre en mouvement.

Les psychologues, neuroscientifiques, psychanalystes et optimistes pratiquants du monde entier s’accordent sur un point : l’optimisme ou le pessimisme n’est pas un sentiment mais le choix d’un mode particulier de pensée ; et l’optimisme se muscle et s’apprend, c’est la bonne nouvelle !

Nous avons le choix de ce sur quoi nous voulons que notre cerveau focalise notre attention.

Avec un peu d'entraînement, nous pouvons lui apprendre à détecter le positif et combattre le fameux biais de négativité (la propension du cerveau à ne retenir que le négatif). Plus nous l’incitons à voir les choses de manière positive, plus celui-ci va pouvoir les détecter facilement. Nous créerons ainsi des connexions neuronales, qui rendront cette aptitude naturelle.

Le modèle de Brooke

Selon Brooke Castillo (créatrice de The Life Coach Podcast), nous pouvons ainsi choisir de modifier les petites phrases qui tournent en boucle dans notre tête et de privilégier un modèle de pensée alternatif et vertueux. Le modèle de Brooke se découpe ainsi :

  • C : Les circonstances ou situations de la vie
  • P : Génèrent une pensée
  • E : Qui fait naître une émotion
  • A : Qui dicte notre action
  • R : Qui produit un résultat

En suivant les 5 étapes du modèle de Brooke, choisissez une situation qui vous préoccupe et modifiez votre pensée pour générer un raisonnement et un résultat alternatif.

  1. Quelles sont les circonstances ? Les faits, rien que les faits. 
  2. Quelle est votre pensée associée ? La phrase qui tourne en boucle dans votre tête quand vous considérez ces circonstances.
  3. Quelle émotion cette pensée suscite-t-elle ? Les deux ou trois adjectifs qui décrivent votre ressenti intérieur.
  4. Quelle action ou comportement cette émotion déclenche-t-elle ? Cela peut aussi être une inaction.
  5. Quel résultat obtenez-vous sur la base de cette action ? 

4. Pacifier son rapport au temps

"J’peux pas, j’ai pas le temps"

“Je suis sous l’eau”, “Il faut que je boucle ça”, “La période est dense”, “J’peux pas, j’ai pas le temps”... Le burnout est très souvent associé à un rapport au temps conflictuel : une course infernale, une surcharge émotionnelle ou une situation de surinvestissement.

Le nœud du problème ? Nous associons instinctivement productivité avec vitesse, quantité et instantanéité car l’époque et la société valorisent fortement ces notions. Pourtant, les neurosciences ont démontré que ce n’était pas toujours vrai. Le multitasking, l’hyper sollicitation, l’hyper connexion et la vitesse sont souvent responsables d’une surcharge mentale (un état où le cerveau est saturé).

Résultat ? De nombreuses fonctions cognitives sont altérées : nous pouvons par exemple commettre plus d'erreurs, expérimenter des problèmes de mémorisation, diminuer notre capacité de planification ou avoir du mal à gérer nos émotions.

Tout ce que l’on a relégué à plus tard enfle jusqu’à devenir trop gros à gérer. Tout ce que l’on pourrait explorer de différenciant, de créatif, de stratégique n’a pas la place d’émerger. Et cette rythmique survoltée s’avère particulièrement nocive lorsque l’on a des responsabilités RH ou managériales car la surcharge de travail, l'incertitude, le manque de clarté se répercutent instantanément sur nos équipes.

3 conseils pour (re)trouver pour soi et pour les autres le chemin de la disponibilité, de l’attention et du discernement :

  1. Identifiez votre objectif quotidien
    L’une des raisons de nos échecs lors des résolutions du nouvel an ou de la construction de nos plans d’action, c'est que nous nous fixons trop d’objectifs à la fois. Mieux vaut clarifier sa mission, se donner un grand objectif annuel et le subdiviser en objectifs mensuels, hebdomadaires puis quotidiens pour gagner en efficacité et aborder chaque journée avec UNE grande mission à honorer.
  2. Faites une seule chose à la fois
    Faire plusieurs choses à la fois avec brio est une illusion. Il est beaucoup plus efficace de travailler de façon séquencée (faire une chose après l’autre) que de vouloir concilier plusieurs tâches à la fois (répondre à un email pendant que l’on est au téléphone ou en réunion par exemple).
  3. Identifiez les conditions de travail qui vous conviennent
    Se demander, pour chacune de ses tâches, où et quand il est plus pertinent de l’effectuer en se posant la question suivante : quelles sont les meilleures conditions de travail pour m’atteler à cette mission ? Certaines tâches requièrent du silence, d’autres de l’émulation collective tandis que d’autres supposent d’être sur le terrain. Certains d’entre nous sont plus efficaces le matin, d'autres en fin de journée.
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5. S’énergiser

La jauge de l'énergie

Comment prendre soin des autres quand on est au bord du précipice ? C’est tout bonnement impossible. Dans cette époque post covid, les enjeux RH sont nombreux et titanesques. Pour relever ces nouveaux défis et tenir dans la durée, il est indispensable de savoir comment recharger ses batteries.

Pour se mettre en mouvement, retrouver de l’enthousiasme, mettre la focale sur ce qui va bien et ce qui vous donne satisfaction, vous pouvez sonder vos activités.

En période difficile, il est parfois plus facile d’identifier les habitudes, les lieux, les activités, les personnes quinous régénèrent que de décortiquer nos schémas de pensée.

Petit exercice à expérimenter dès à présent pour mieux comprendre où et comment recharger les batteries :

Identifier vos sources d’énergie

  1. Prenez un chronomètre et donnez-vous 5 à 10 minutes

  2. Répondez le plus spontanément possible aux questions suivantes :
    - Où je puise mon énergie ?
    - Qu’est-ce qui recharge mes batteries ? Quels lieux ou activités me ressourcent ? Y-a-t-il des activités manuelles / sportives / intellectuelles / sociales / spirituelles qui me boostent ou m’apaisent ?
    - Dans quel environnement / décor / lieu privé ou public je me sens particulièrement bien ?
    - Pensez à des moments où vous avez plus d’énergie après qu’avant avoir fait quelque chose / vu quelqu’un

  3. Choisissez parmi les sources d’énergies que vous avez identifiées celles qui sont les plus évidentes et efficaces (3 à 4 options)

  4. Bloquez dans votre agenda des créneaux pour ces activités qui vous ressourcent : par exemple 1h par semaine pour faire ceci, une soirée par mois pour voir untel, 10 minutes par jour pour faire cela

Pour plus de détails sur la mise en pratique de ces 5 conseils, nous vous invitons à consulter gratuitement notre Feel Good Book RH : "5 conseils pour éviter le surmenage et se réénergiser".

Nous le savons bien, il faudra plus que quelques outils pour vous rebooster et vous accompagner sur vos nombreux enjeux métiers. Si vous êtes en ébullition et avez besoin de renfort pour organiser la transformation de votre organisation, chez somanyWays, on sait aussi déployer des dispositifs pour vous décharger.

Vous souhaitez discuter de vos enjeux RH ? Contactez-nous !

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